Le GR10 en bref

Les Pyrénées occidentales

Le GR10 de Hendaye à Arrens-Marsous (Gourette)

Tout d’abord quelques chiffres. Les Pyrénées occidentales c’est à peu près le tiers de la traversée des Pyrénées, soit, jusqu’à la station de skis de Gourette, 300 km, +16’000 m et -14´600 m de dénivelé que j’ai parcouru en 15 jours.

Cette première partie des Pyrénées s’est essentiellement déroulée dans le pays basque, puis dans le Béarn. Si le paysage était plutôt arrondi, un peu comme le Jura, il s’est gentiment aiguisé à l’approche des Hautes Pyrénées. J’ai cependant été surpris par les fortes montées, souvent tout en ligne droite interminables, phénomène rendu encore plus ardu par la mise en jambes du début de traversée.

J’ai rencontré peu faune, si ce n’est quelques vaches, moutons et surtout des chevaux basques, plutôt lourds et petits, à clochettes, qu’on appelle ici des Pottoks. Très peu de fleurs également, si ce n’est ce magnifique chardon bleu des Pyrénées.

Si les noms des choses ou villages sont souvent exprimés également en langue locale, je n’ai que très peu ou pas entendu parler Basque.

Le balisage est excellent, tout autant par les marques rouges/blanches, que par des petits plots arrondis plantés au sol. Seul point négatif, les temps indiqués sont souvent très folkloriques.

Comme je gardais en mémoire le peu de randonneurs sur l’Atlantique, ce fut une très bonne surprise de voir pas mal de personnes sur cette partie occidentale, avec lesquelles j’ai eu de très, voire magnifiques contacts. On échange encore même si on est plus ensemble. Super !

Enfin, au niveau météo, un énorme journée de canicule le 1er juillet et c’est tout. Donc randonnée plutôt agréable au niveau température et surtout la chance de n’avoir eu quasiment aucune pluie, quelques crachats tout au plus.

Les Pyrénées centrales

Le GR 10 de Arrens-Marsous (Gourette) à Bagnères-de-Luchon (Artigue)

Tout d’abord quelques chiffres. Les Pyrénées centrales ou Hautes Pyrénées c’est 270 km sur la traversée des Pyrénées jusqu’à Artigue, avec +16’300 m et -15’900 m de dénivelé que j’ai parcouru en 13 jours. La 1ère surprise est de constater qu’il n’y a pas beaucoup de différence avec les Pyrénées occidentales.

Ensuite, il est vrai que j’ai privilégié une option hors GR10 en désirant passer par les 3 magnifiques cirques que sont Gavarnie, Estaubé et Troumouse. Ce faisant, avec Nicole et Jean-Christophe on a certainement fait, avec les Échelles de Sarradet, l’étape la plus difficile du GR. Le plus haut col et le plus haut refuge (Baysselance) sont aussi dans cette partie, sans compter la Brèche de Roland.

Mais la beauté des paysages est largement supérieure aux Pyrénées occidentales, Montagnes s’élevant dans le ciel, superbes cascades et la beauté des lac de Néouvielle.

Mis à part quelques magnifiques parterres de lys violets, une édelweiss et toujours ces beaux chardons bleus, c’est pas très coloré. Quelques marmottes, toujours des chevaux, les Princes noirs, et cet incroyable cerf qui nous à surpris sur la route, toujours peu d’animaux.

Le balisage n’est toujours aussi bon, même si les indications sur les panneaux mettent un peu moins en évidence le GR10.

Enfin, du point de vue météo, je dois avouer avoir été chanceux, puisque je n’ai eu aucune vraie pluie. Cette dernière, par contre, a été très fréquemment remplacée par de fortes brumes et du brouillard. Mais globalement presque aucun regret au niveau des paysages découverts. Quant à la température, elle n’a que rarement dépassé les 20 degrés!

Les Pyrénées ariégeoises

Le GR 10 de Bagnères-de-Luchon (Artigue) à Mérens-Les-Vals

Tout d’abord quelques chiffres. Les Pyrénées ariégeoises c’est 220 km sur la traversée des Pyrénées jusqu’à Mérens-LesVals, avec +12'700 m et - 12700 m de dénivelé que j’ai parcouru en 12 jours. En conséquence un peu moins que dans les précédentes parties des Pyrénées.

Le topo-guide s'arrête à Mérens alors qu'en fait le refuge de Bésine se trouve encore en Ariège, J'ai aussi à deux reprises pris des raccourcis et utilisé une variante pour alléger le parcours.

Une grande partie de la randonnée s'effectue en forêt. Même si j'adore marcher dans les feuilles mortes, il faut avouer que le paysage est du coup moins visuel. 

Cependant des endroits comme la réserve biologique du Montcalm sont absolument magnifiques et les paysages une fois sorti de la forêt n'ont rien à envier aux Hautes Pyrénées par exemple.

J'aurais pu faire des orgies de myrtilles et de framboises. Les parterres, surtout dans les Jasses, sont clairement plus colorés.

Le balisage n’est toujours aussi bon, et la particularité des indications sur les panneaux sont indiquées sur des poteaux datant du siècle passé. Les temps indiqués sont également parfois folkloriques.

Enfin, du point de vue météo, l'anticyclone des Açores s'étant installé j'ai presque eu du ciel bleu et des températures plus qu'agréables tous les jours.

Les Pyrénées orientales

Le GR 10 de Mérens-Les-Vals à Banyuls sur Mer

Tout d’abord quelques chiffres. Les Pyrénées orientales c’est 215 km sur la traversée des Pyrénées jusqu’à Banyuls sur Mer avec + 10540 m et - 11650 m de dénivelé que j’ai parcouru en 11 jours. En conséquence un peu moins que dans les précédentes parties des Pyrénées.

Pour cette partie j’ai suivi le GR10 dans son intégralité, même si mon GPS indiquait de passer par le sommet du Canigò (ancienne trace). De ce fait la rando sur Cortalets a été plus longue avec le contournement du sommet. De même je suis allé (sans GPS) revoir le GR7 qui m’avait tellement coûté l’an dernier depuis le refuge des Bésines en direction du refuge d’En-Beys.

Très clairement moins spectaculaire que les 3 autres portions, surtout dans les presque derniers jours, cette portion du GR laisse quand même de beaux souvenirs comme ces canaux d’eau bucoliques, le somptueux Canigò, le changement de décor, style GR20, avec ses montagnes découpées, les chênes-lièges ou les pins Laricio. Naturellement l’arrivée tout en contre-plongée sur Banyuls mérite aussi un détour.

Le paysage tout comme les chemins deviennent plus secs. Plus d’eau, par prudence, est nécessaire, même si la difficulté est globalement moins importante dans ce secteur.

Le balisage n’est toujours aussi bon Et les temps ou km indiqués sont également parfois folkloriques.

Avec l’approche de la Méditerranée, le soleil a été omniprésent. Les températures ont certes de plus en plus augmenté, mais le léger vent qui a presque continuellement soufflé et l’altitude tout de même élevée, ont permis d’éviter d’être sous le cagnard. J’ai même eu la chance d’avoir une baisse de 10 degrés de température lors de la descente sur Banyuls.

Les Pyrénées en bref

Tout d’abord quelques chiffres. En cette année 2025 parcourir pour moi les Pyrénées en une seule fois c’est faire 1000 km de Hendaye à Banyuls sur Mer avec + 55000 m de dénivelé positif et négatif que j’ai parcouru en 51 jours à une vitesse moyenne de 3.5 km/h. Bien des félicitations me sont parvenues surtout vu mon âge (je ne sais pas vraiment quoi faire avec cette idée 😅). Même si je suis allé un peu moins vite que dans les Alpes 😂. Il n’en reste pas moins que c’est le périple le plus difficile que je n’ai jamais réalisé si je ne tiens compte du dénivelé, de la durée et des km parcourus en montagne.

La forme est allé crescendo et j’ai eu la chance de n’avoir aucun pépin grave sur l’ensemble du parcours. Si durant les premières semaines je comptais un peu les jours, semaines ou % de parcours effectué, à partir de la 5ème semaine j’étais complètement dans mon voyage qui est vraiment devenu mon quotidien. A tel point qu’à l’extérieur du GR et des randonneurs plus rien n’était vraiment important. Mes proches mis à part naturellement.

C’est certes difficile de vraiment comparer Alpes et Pyrénées. Mais dans ma mémoire restera graver des paysages tout à fait fabuleux des 2 côtés, des dénivelés et difficultés comparables. Par contre les Alpes offrent beaucoup plus au niveau floral et animal. De ce point de vue, une légère déception de n’avoir vu qu’un seul et unique cerf, et encore, c’était en voiture 😂.

Enfin je remercierai les dieux du ciel qui m’ont vraiment gâté. Bien sûr dans le pays basque et un peu dans les Hautes Pyrénées j’ai eu des températures en-dessous de 20 degrés et de la brume. Mais sortir la protection du sac que 5 fois juste pour elle c’est insignifiant. Un seul jour avec une légère pluie fine et c’est tout. 18 jours consécutifs avec du beau temps et des températures souvent parfaites pour randonner. 

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